Pendant longtemps, on m’a qualifiée de timide, de réservée car on ne comprenait pas que je puisse apprécier ma propre compagnie et me sentir mal à l'aise avec beaucoup de monde. Mon adolescence s'est résumée à naviguer entre savoir ce qui était bon pour moi et m'essayer à me conformer à la masse. Je suis passée à côté de quelques opportunités et de belles relations à cause de ce côté réservé, de cette peur de sortir de ma zone de confort et d'être jugée pour ça. J'ai longtemps eu ce sentiment de ne pas, malgré ma volonté, entrer dans le moule de cette société qui veut que la norme soit à l’extraversion. L'impression de ne pas être normale car n'ayant pas les mêmes aspirations que les autres. Un sentiment partagé par bien d'autres adolescents et peut-être même de jeunes adultes. J'ai mis plusieurs décennies à le comprendre, à l'accepter et ce n'est que récemment que j’ai mis un mot sur ce qui reflète parfaitement ma façon d’être
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