đ J'ai lu : "Tout le monde mĂ©rite d'ĂȘtre riche" ou comment reprendre sa gestion financiĂšre en mains
Je reviens avec un sujet qui nous concerne tous : nos finances. Sujet de haute actualitĂ© surtout en cette pĂ©riode de retour de vacances oĂč les dĂ©penses vont ĂȘtre nombreuses, d'autant plus si, comme moi, vous ĂȘtes parent d'enfant scolarisĂ©.
Voilà un moment que je voulais vous partager mon retour sur ce bouquin. Pendant le confinement, j'ai eu l'occasion de lire ce bouquin au titre raccoleur mais qui s'est avéré trÚs intéressant et impactant. J'ai donc voulu vous en faire un retour et vous livrer les points importants d'une bonne santé financiÚre.
Oseille, cash, fric, pognon, thune, moula, quelque soit son nom, il est Ă la fois source de problĂšme et de plaisir, il est celui aprĂšs lequel beaucoup courent mais aussi celui dont on ne nous parle pas assez en grandissant : l’argent. Rares sont les notions financiĂšres enseignĂ©es aux plus jeunes. On sait juste ce qui coĂ»te cher, ce qui vaut moins cher. Mais qui nous parle d'Ă©pargne, d'investissement ou de gestion budgĂ©taire avant d'ĂȘtre confrontĂ© aux difficultĂ©s de la vraie vie une fois adulte?!
« La connaissance : le plus court chemin entre la pauvretĂ© et la richesse. »
Petits,
on nous enseigne les bonnes maniĂšres, Ă communiquer correctement, Ă se
débrouiller seul plus tard (ménage, cuisine, bricolage, courses, etc.), on nous
transmet tout un tas de choses mais rarement les clefs d’une bonne gestion de
nos finances. Peut-ĂȘtre parce qu’en France, parler d’argent reste tabou ou
parce que le rapport que nos parents (pour beaucoup de milieu populaire
ouvrier) entretiennent avec est compliqué. Et je parle surtout de ce que je
connais ; je suis née et ai grandit en région parisienne, de parents fonctionnaires, et un frÚre
plus jeune que moi. La classe moyenne qui fait continuellement attention Ă ses
dĂ©penses en s’octroyant quelques plaisirs de temps en temps mais toujours de
maniĂšre raisonnable. Rien d’exceptionnel, je ne me rappelle pas avoir manquĂ© si
ce n’est Ă l’adolescence ; les vĂȘtements et Ă©quipements de marques qu’arboraient
mes camarades n’avaient que rarement leur place chez nous. Mais on avait
toujours de quoi bien manger et le confort nécessaire à la maison. Une vie
modeste, comme beaucoup, dont on a pourtant parfois du mal Ă maintenir.
L’argent,
personne n’avoue l’aimer : les pauvres le rendent responsable de leurs
problÚmes par manque, les riches, en ayant trop, préfÚrent le cacher par
prudence.
Quand j’ai commencĂ© Ă travailler Ă 18/19 ans, bien sĂ»r j’avais envie de m’offrir tout ce que je souhaitais et je crois bien avoir pas mal dĂ©pensĂ© en futilitĂ©s, comme beaucoup d'autres. L’argent sert Ă ĂȘtre dĂ©pensĂ© aprĂšs tout ! Ce n’Ă©taient que des jobs Ă©tudiants puis de l’intĂ©rim mais si on m’avait conseillĂ© de garder ne serait-ce qu’un quart des sommes perçues pour les placer, j’en aurai forcĂ©ment rĂ©coltĂ© les fruits aujourd’hui pour mener plus facilement certains projets...
« Plus tĂŽt vous commencerez, et plus vite vous vous enrichirez »
Alors bien sĂ»r, j’avais jouĂ© la « sĂ©curitĂ© » en ouvrant un Livret Jeune, puis un PEL plus tard ainsi qu’un Livret DĂ©veloppement Durable. Le problĂšme avec ces placements, c’est qu’ils ne rapportent pas grand chose. Autant garder ses billets sous le matelas ! A noter que chez nous, on grandit en se faisant seul, sans compter sur l’aide des parents pour nos projets. Permis, voiture, 1er appart, vacances : Ă part quelques minimes participations ponctuelles, je me suis auto-financĂ©e Ă 100% et j’en suis plutĂŽt fiĂšre. Mais un coup de pouce sur ces placements financiers aurait Ă©tĂ© d’une grande aide, heureusement il n’est jamais trop tard pour se former.
« Si le nĂ©cessaire coĂ»tait dix fois plus cher, la plupart des gens seraient moins tentĂ©s par le superflu. Wolinski »
J'en arrive donc enfin Ă ce livre « Tout
le monde mĂ©rite d’ĂȘtre riche » que j'ai dĂ©marrĂ© sans vraiment y croire mais avec curiositĂ© : qu’est-ce que l’auteur peut
bien vouloir raconter avec un titre aussi racoleur ?
Et
bien, Olivier Seban, l’auteur, a de sĂ©rieux arguments qui parleront Ă tout le
monde et je vous invite à vous le procurer pour en connaitre les détails. Il
s’adresse Ă tous et chacun y trouve son compte par rapport Ă son profil. Et oui, pas besoin d'ĂȘtre dĂ©jĂ fortunĂ© !
Il
soulĂšve effectivement le fait que ni l’Ă©cole ni le cadre familial ne nous
enseigne la clef d’une bonne santĂ© financiĂšre et de l’enrichissement :
savoir distinguer les actifs et les passifs en est la base. Quand les premiers
contribuent Ă s’enrichir, les seconds nous appauvrissent, en achetant des
objets qui se dévaluent rapidement.
« Investissez uniquement sur des
actifs qui vaudront potentiellement plus cher demain et/ou capables de générer
des revenus.
Ne contractez jamais de crédit pour
acheter quelque chose qui peut potentiellement valoir moins cher demain. »
Le
livre est adaptĂ© au marchĂ© français et aborde aussi bien l’investissement
immobilier, la bourse, les processus utilisés par les fortunés, et tout un tas
d’actions concrĂštes Ă mettre en Ćuvre, le tout dans un vocabulaire clair et
sans charabia. Notamment, le fait de se payer en premier. Un raisonnement qui
devrait ĂȘtre logique : Ă rĂ©ception de son salaire, on finance premiĂšrement
ses investissements et ensuite seulement on paie ses charges ! DĂ©routant au premier
abord mais le processus est bien expliqué et détaillé.
Du coup, j’ai effectivement, contactĂ© mon conseiller bancaire suite Ă cela pour mettre en place un nouveau placement en vue d’un projet Ă moyen terme. DĂ©cision prise aprĂšs avoir ratissĂ© mes prĂ©cĂ©dents relevĂ©s bancaires, calculĂ© mes dĂ©penses indispensables, fait le tri parmi les plus futiles, et Ă©tabli un plan de dĂ©penses mensuelles en tenant compte de mes frais Ă venir, notamment mĂ©dicaux. Rien d’insurmontable en fait et plutĂŽt Ă©vident surtout mais la discipline est parfois difficile Ă tenir. Alors c’est vrai je fais parfois des Ă©carts, notamment en Ă©tĂ© mais je tiens ma ligne de conduite pour la majoritĂ© du temps et mes placements grossissent et travaillent, sans toucher le dĂ©couvert ni contracter de crĂ©dit. En sachant qu'il y a quelques annĂ©es, j'atteignais rĂ©guliĂšrement mon dĂ©couvert et j'avais contractĂ© Ă©galement un prĂȘt Ă la consommation : plus jamais Ă l'avenir.
Une démarche vraiment accessible à toutes les bourses car, par exemple, en supprimant une dépense
récurrente non indispensable, on peut mettre selon ses moyens, 10, 50 ou 110
euros chaque mois de cĂŽtĂ©. Ce qui, Ă la fin de l’annĂ©e, donne 120, 600 ou 1320
euros, pour un projet Ă moyen terme, je vous laisse calculer sur 2, 5 ou 10
ans, en ajoutant les intĂ©rĂȘts parfois jusqu’Ă 8% selon le produit financier !
L’argent reste souvent disponible mais plus on place longtemps, plus on rĂ©colte,
ce n’est pas sympa ça ? Bien sĂ»r, ce cas de figure est idĂ©al lorsqu’on a
un projet Ă moyen ou long terme et c’est forcĂ©ment mieux que les sous qui dorment
sur un livret A sans rien rapporter !
Attention, je ne dis pas que le Livret A ne sert Ă rien, simplement si vous souhaitez placer une somme d’argent pour un projet Ă long terme afin d’en rĂ©colter des intĂ©rĂȘts, ce n’est pas le bon produit financier. Il s’avĂšre toutefois parfait pour le compte « au cas oĂč », ce compte sur lequel on met de l’argent de cĂŽtĂ© et dont on se sert pour les dĂ©penses imprĂ©vues ou exceptionnelles afin d'Ă©viter d’ĂȘtre dans le rouge sur son compte principal.
Je vous conseille vraiment de contacter votre banquier pour qu’il vous propose un placement adaptĂ©... ou de changer de conseiller ! Le mien m’a bien expliquĂ© les avantages et inconvĂ©nients des placements boursiers en assurance vie alors qu’une autre conseillĂšre d’une banque concurrente ne l’avait jamais Ă©voquĂ© bien que mes revenus Ă©taient supĂ©rieurs Ă l’Ă©poque ! Du coup, je garde un placement classique disponible, peu rĂ©munĂ©rateur pour les imprĂ©vus (le compte "au cas oĂč") et je place le reste pour mon projet Ă moyen-long terme qui me rapporte et dont j’ai dĂ©jĂ atteint l’objectif (avec seulement environ 5% de mes revenus). Aussi, suite Ă une petite augmentation de salaire, j'ai rĂ©Ă©valuĂ© et diversifiĂ© mon Ă©pargne en diminuant le versement en assurance-vie et en ouvrant un compte pour la retraite (et oui, il n'est jamais trop tĂŽt!) sans me restreindre malgrĂ© le revenu modeste de mon temps partiel.
DĂ©penser avec sa tĂȘte et pas avec ses yeux !
« (Futurs) pauvres : pensent qu’ils vont un jour se payer en
premier, mais ne le font pas. Ils dĂ©pensent tout ce qu’ils gagnent, quelquefois
plus. Ils passent leur vie Ă travailler pour payer leurs factures, et ont du
mal Ă joindre les deux bouts. Au final, ils ne profiteront jamais de leur retraite
car leurs revenus seront souvent trĂšs infĂ©rieurs Ă leur ancien salaire. »
« Classe moyenne : se payent entre 5% et 10% de leurs rentrĂ©es.
S’ils ont su faire travailler correctement leur argent, ils vivront une
retraite paisible et sans problĂšme. »
« (Futurs) riches : se payent 15% et 20% (voir plus) et se
donnent ainsi la possibilité de prendre leur retraite 10 ans plus tÎt. Au
final, ils profiteront aussi bien de leur préretraite que de leur retraite
elle-mĂȘme. Et en tenant compte du fait que nous vivons toujours plus longtemps,
ils jouiront de la vie beaucoup plus longtemps que les autres. »
Au
final, ce qu’il faut retenir pour une bonne santĂ© financiĂšre :
- Mettre
en place les prélÚvements automatiques en début de mois : c'est le moyen le plus
facile et rapide pour épargner (entre 5 et 10% de vos revenus généralement) Par exemple, avec un salaire de 1500euros, on mets presque 1000euros de cÎté sur l'année sans effort avec 5 à 6% prélevés automatiquement, sans y penser et gratuitement.
- Lister ses dĂ©penses obligatoires (factures, impĂŽts, loyer, crĂ©dit voiture ou immo, etc.) et faire son budget en fonction du reste disponible. Cela permet d’avoir un Ă©tat des lieux rĂ©aliste de ce qui reste disponible et d’Ă©liminer les dĂ©penses inutiles, certains abonnements inutilisĂ©s par exemple, pour Ă©viter de vivre au dessus de ses moyens et calculer justement son taux Ă©pargne.
- Budgétiser pour mieux consommer. Au lieu d'acheter par envie, on peut aussi se laisser le temps de la reflexion avant un achat : en ai-je vraiment besoin ou juste envie? Que se passera-t-il si je ne l'achÚte pas? Est-ce qu'il n'y a pas un meilleur rapport qualité/prix ailleurs? Laisser passer un temps de reflexion permet d'éviter des achats compulsifs, souvent non indispensables et donc de garder cette somme pour autre chose. Idem pour les dépenses alimentaires : on cuisine un peu plus, on réduit les restaurants et les livraisons.
- Avoir au moins 3 comptes : le compte courant reçoit le salaire et est destinĂ© aux dĂ©penses obligatoires ; le compte « dĂ©penses imprĂ©vues/au cas oĂč » alimentĂ© chaque mois par prĂ©lĂšvements automatiques et/ou virements ponctuels (anniversaires, primes) et dans lequel on pioche si besoin ; et le compte Ă©pargne rĂ©munĂ©rateur, plusieurs si besoin Ă adapter aux projets (court, moyen ou long terme).
- Eviter au maximum les crédits et construire sa stratégie d'épargne : mettre de l'argent de cÎté pour quoi et pour quand? Quel montant pour ne pas se sentir contraint, 5, 10, 15% de ses revenus? Anticiper les projets ou dépenses à venir (réparations, travaux, vacances, etc.)
- Ne
pas hĂ©siter Ă trouver des sources de rĂ©munĂ©ration en plus de son salaire et Ă
se former (NFT, bourse, Bitcoin, immobilier, etc.). Le conseiller bancaire peut dĂ©jĂ ĂȘtre un trĂšs bon guide.
Certains
diront que l’argent sert Ă ĂȘtre dĂ©pensĂ©, on ne vit qu’une fois ! Oui,
effectivement, mais dans une sociĂ©tĂ© oĂč l’avenir reste fragile et nos retraites
(aussi loin soient-elles) incertaines, il faut savoir penser Ă long terme et se
demander ce que l’on souhaite dans 5, 10 ou 20 ans. On peut se faire plaisir
tout en restant raisonnable, je vous assure. Il faut simplement apprendre Ă faire des choix!
Aussi,
si vous avez des enfants, leur ouvrir un compte au plus tĂŽt pour qu’ils
puissent partir sur de bonnes bases à la majorité (études, permis, voiture) est
tout indiquĂ©, mĂȘme avec le minimum de versement de 15 euros chaque mois, ce sera mieux que rien. Il suffira
entre temps de les sensibiliser aux dĂ©penses et Ă l’Ă©pargne.
Concernant ce bouquin, j'ai beaucoup apprĂ©ciĂ© les exemples concrets utilisĂ©s et l'accessibilitĂ© des actions Ă mener qui donnent de vrais rĂ©sultats mĂȘme avec peu de revenus et sans frustration. MalgrĂ© un titre qui laisse volontairement dubitatif, je le conseille vivement. Non, nous n'allons pas forcĂ©ment tous devenir riche mais il y a dans ce livre tout ce qu'il faut Ă©viter pour ne pas s'appauvrir davantage et se constituer unĂ© Ă©pargne et investir Ă hauteur de nos revenus et selon notre profil.
Je
suis convaincue que nos actes participent Ă notre enrichissement ou Ă notre
appauvrissement, tout comme notre alimentation actuelle agira sur notre santé future. Le
sacrifice n’est, croyez-moi, pas aussi Ă©norme qu’on le croit, juste de nouvelles
habitudes Ă prendre, et dans le contexte actuel particulier, je pense qu’il n’est pas
nĂ©gligeable de prendre le temps d’y penser.
Autre recommandation sur la mĂȘme thĂ©matique, je vous conseille vivement le rĂ©cent documentaire "Les moyens de nos ambitions" disponible sur Netflix. Des professionnels du domaine accompagnent pendant une annĂ©e plusieurs profils diffĂ©rents Ă mieux gĂ©rer leurs finances afin d'atteindre leur objectif. MalgrĂ© les dettes astronomiques evoquĂ©es, typiques du mode de vie des amĂ©ricains, les conseils sont tout Ă fait accessicles.
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